Les progrès récents de l’intelligence artificielle avec notamment l’essor des robots conversationnels (au premier rang desquels on trouve le fameux chat GPT d’OpenAI) commencent à faire frissonner certains rédacteurs. Les écrivains sont-ils menacés ?

Des progrès fulgurants

L’ouvrage des deux chercheurs du MIT, Erik Brynjolfsson et Andrew Mc Afee, le Deuxième âge de la machine : Travail et prospérité à l’heure de la révolution technologique,  l’annonçaient il y a déjà quelques années. La progression des systèmes informatiques laisse désormais entrevoir des possibilités nouvelles pour l’intelligence artificielle qui est moins limitée par la mémoire et la puissance de calcul disponibles. En effet la loi de Moore (du nom de Gordon Moore, cofondateur d’Intel) stipule que le nombre de transistors sur les circuits intégrés (puce) double tous les 18 à 24 mois, ce qui entraîne une augmentation de la puissance de calcul et une baisse des coûts de production. On utilise souvent la légende de l’échiquier de Sissa pour se représenter ce que signifie un doublement d’une quantité à un rythme soutenu. Que dit cette légende. Nous nous permettons de citer Wikipédia pour cela :

« En Inde, le roi Belkib (ou Bathait), qui s’ennuie à la cour, demande qu’on lui invente un jeu pour le distraire. Le sage Sissa invente alors un jeu d’échecs, ce qui ravit le roi. Pour remercier Sissa, le roi lui demande de choisir sa récompense, aussi fastueuse qu’elle puisse être. Sissa choisit de demander au roi de prendre le plateau du jeu et, sur la première case, poser un grain de riz, ensuite deux sur la deuxième, puis quatre sur la troisième, et ainsi de suite, en doublant à chaque fois le nombre de grains de riz que l’on met. Le roi et la cour sont amusés par la modestie de cette demande. Mais lorsqu’on la met en œuvre, on s’aperçoit qu’il n’y a pas assez de grains de riz dans tout le royaume pour la satisfaire »

On comprend que doubler les capacités d’un système déjà performant revient à créer un système ultra-performant. Aujourd’hui, il suffit de tester le chatGPT d’OpenAI pour se rendre compte de la qualité des réponses. Les fautes d’accords sont extrêmement rares, les réponses sont structurées et documentées, le tout en quelques secondes seulement. Au grand dam de Google qui pourrait y voir une menace pour l’usage de son moteur de recherche.

Des erreurs flagrantes

Toutefois, force est de constater que des erreurs flagrantes sont commises par la solution d’OpenAI pour ne citer que celle qui fait figure de tête de proue des outils de rédaction artificielle. Ainsi à des questions du type : « Qui a a gagné le grand prix de France F1 1979 ? ». les réponses sont très souvent erronées. On pourrait considérer qu’il s’agit simplement d’une anomalie transitoire liée au fait que ChatGPT n’est pas connecté au réseau internet et qu’il ne peut donc pas accéder à l’information en direct. D’autres questions portant sur des recommandations d’ouvrages ou de lectures renvoient parfois à des ouvrages qui n’existent pas (le titre dans la langue d’interrogations n’existe pas) ou à des auteurs qui n’ont manifestement pas contribué à la thématique de la question.

Dans ces conditions, il est pour le moment inconcevable de laisser une intelligence artificielle rédiger un texte intégralement sans l’intervention d’un humain pour relire, contrôler les sources et apporter des compléments qualitatifs à un article de presse ou de blog. Pour le moment, il semblerait que l’intelligence artificielle soit un outil de productivité (d’une efficacité redoutable) à l’usage des rédacteurs qui pourraient augmenter considérablement leur production ou réduire leur temps de travail.

Alors les écrivains sont-ils sur le point d’être remplacés par l’intelligence artificielle ?

 

Le mieux est de poser directement la question à l’IA. (La réponse n’a pas été retouchée en dépit d’anomalies syntaxiques observées). Lisez ce qui suit pour mesurer la qualité de la production littéraire :

Q : L’intelligence artificielle va-t-elle remplacer les écrivains ?

R : Il est possible que l’intelligence artificielle (IA) puisse remplacer certains travaux d’écriture, comme la rédaction de rapports ou de documents techniques. Cependant, il est peu probable qu’elle puisse remplacer complètement les écrivains, car l’écriture créative nécessite une compréhension profonde de l’humain et de l’humanité, ainsi que de la capacité à imaginer des situations et des personnages. Pour l’instant, il semble que les écrivains et l’IA pourront travailler de manière complémentaire plutôt que de concurrence.

Impressionnant, non ?

S’agissant d’intelligence artificielle, nous vous recommandons d’essayer notre assistant en ligne qui vous conseille dans vos lectures.
Source de la réponse (après inscription) : https://chat.openai.com/chat